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N°1 = 2 Soeurs (Kim Jee-woon)

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1N°1 = 2 Soeurs (Kim Jee-woon) Empty N°1 = 2 Soeurs (Kim Jee-woon) Sam 20 Déc - 2:08

PL

PL

2 Soeurs
Écrit et réalisé par Kim Jee-woon


N°1 = 2 Soeurs (Kim Jee-woon) 18378446




VERSION COURTE

Film d'angoisse lorgnant plutôt du côté du mélodrame fantastique, 2 Soeurs est un conte troublant de beauté et de tristesse.. Alors que Su-mi et Su-yeon ont été ramenées dans la maison de campagne familiale par leur père, des évènements inquiétants détériorent les relations déjà tendues que les deux soeurs entretiennent avec leur belle-mère...

Le coup d'essai de Kim Jee-woon dans le domaine des fantômes avec 3, Histoires de l'Au-Delà démontrait une belle maîtrise formelle, tout en accusant un scénario tout de même trop convenu. Aussi est-ce avec son film suivant que le réalisateur a l'intention de s'affirmer sur les deux terrains, et à cet égard, 2 Soeurs reste à ce jour comme l'une des oeuvres les plus belles et les plus complexes du genre. Adapté d'un conte populaire coréen, ce film est d'autant plus paradoxal qu'il se place au-delà du registre du film de fantômes.

En effet, les apparitions spectrales ne tiennent qu'une place mineure, car tout l'intérêt du film réside dans les personnages et les rapports tissés entre eux. Interprétés par des comédiens remarquables, les protagonistes n'évoluent pas vraiment. En vérité, c'est ce que nous percevons d'eux qui change, au fur et à mesure que le récit nous distille ses secrets. 2 Soeurs n'a pas été conçu pour être vu, mais pour être vu et revu, car le tour de force de cette histoire est de faire évoluer notre regard au fur et à mesure des visions du film.

La belle photographie ne fait que renforcer la beauté glauque de la demeure familiale, dédale infernal de pièces et de couloirs ; chaque pièce contenant une peur d'enfance, et chaque couloir nous menant vers la scène suivante. Mais plus qu'une simple modélisation esthétique, la photographie de 2 Soeurs devient métaphore psychologique.

En effet, point de malédiction spectrale typique du Kaidan Eiga. Pour quelle raison devrait-il y en avoir une, lorsque ce sont les tourments intérieurs des personnages qui deviennent leurs plus grandes hantises ? A chaque moment son propos sous-jacent et son temps d'exposition, car le film de Kim Jee-woon est travaillé dans une certaine lenteur rythmique.

Seul véritable défaut, reconnu par son auteur, la complexité occasionnelle de 2 Soeurs pourra être éclaircie au prix d'un certain effort de réflexion, ce qui ne lui attribuera à terme que d'autant plus de valeur. Sur les notes du thème tragique et mélancolique composé par Lee Byung-woo, la jeune Su-mi s'éloigne de la demeure, tandis que le réalisateur nous invite à un dernier regard sur son visage où pèse le terrible poids de la solitude. Rares sont les films à avoir autant misé sur ces fins rétrospectives. L'on se demande alors où est la vie, où est l'amour, où est la vérité...

Pierre-Louis Coudercy

VERSION "DIRECTOR'S CUT"

Film d'angoisse lorgnant plutôt du côté du mélodrame fantastique, « 2 Soeurs » raconte l'histoire d'une famille déchirée par un lourd secret. Alors que Su-mi et Su-yeon ont été ramenées dans la maison de campagne familiale par leur père, des évènements surnaturels, inquiétants et macabres, détériorent rapidement les relations déjà très tendues que les deux soeurs ont toujours entretenu avec leur belle-mère. 2 Soeurs ou un conte troublant de beauté et de tristesse.

Le coup d'essai de Kim Jee-woon dans le domaine des fantômes asiatiques avec « 3, Histoires de l'Au-Delà » démontrait une belle maîtrise formelle, tout en accusant un scénario tout de même trop convenu. Aussi est-ce avec son film suivant que le réalisateur a l'intention de s'affirmer sur les deux terrains, et à cet égard, « 2 Soeurs » reste à ce jour comme l'une des oeuvres les plus belles et les plus complexes du genre. Adapté d'un conte populaire coréen « Janghwa Hongryeon », ce film est d'autant plus paradoxal qu'il se place au-delà du film de fantômes, registre duquel il semble pourtant relever. Par conséquent, toute tentative de comparaison avec l'inévitable « Ring » de Hideo Nakata (comme cela s'est déjà vu) serait maladroite et inappropriée.

En effet, les apparitions spectrales ne tiennent qu'une place mineure, alors que tout l'intérêt du film réside dans les personnages et les rapports tissés entre eux. Interprétés par des comédiens remarquables, les protagonistes n'évoluent pas vraiment comme on pourrait l'attendre de beaucoup de récits. En vérité, c'est le regard que nous portons sur eux qui évolue, au fur et à mesure que le récit nous distille indices et faux indices. 2 Soeurs n'a pas été conçu pour être vu : Kim Jee-woon l'a écrit pour qu'il soit vu et revu, et peut-être davantage encore, car le tour de force de cette histoire est de faire évoluer notre regard sur les personnages, non seulement pendant le film, mais également après et lors de « l'à nouveau ».

La splendide photographie de Lee Mo-gae ne fait que renforcer la beauté glauque de la demeure familiale, sorte de dédale infernal de pièces et de couloirs ; chaque pièce contenant une peur d'enfance – squelettes tapis dans le placard, et chaque couloir nous menant vers une piste supplémentaire, afin de déchiffrer ce qui a donc bien pu se passer de si terrible au sein de cette famille. Mais plus qu'une simple modélisation esthétique, la photographie de 2 Soeurs transcende son attribut technique pour atteindre le statut de métaphore psychologique.

En effet, point de malédiction comme nous avons pu en retrouver tant d'autres au sein de la vague du Kaidan Eiga, alias film d'histoires de fantômes. Pour quelle raison devrait-il y en avoir une, lorsque ce sont les tourments intérieurs des personnages qui deviennent leurs plus grandes hantises ? A chaque moment son propos sous-jacent, et à chaque propos son temps d'exposition, car à vrai dire, le film de Kim Jee-woon est travaillé dans une certaine lenteur rythmique. Sans doute cela ne sera-t-il pas du goût de tous, tout comme la forte confusion qui pourra être engendrée par la conclusion de l'histoire, et ce dès son amorce.

Seul véritable défaut, reconnu par son auteur, la complexité occasionnelle de 2 Soeurs peut être éclaircie au prix d'un certain effort de réflexion, ce qui ne lui attribuera que d'autant plus de valeur. Sur les notes du thème tragique et mélancolique composé par Lee Byung-woo, la jeune Su-mi s'éloigne de la demeure, tandis que le réalisateur nous invite à un dernier regard sur son visage où pèse le terrible poids de la solitude. Rares sont les films à avoir autant misé sur ces fins rétrospectives. L'on se demande alors où est la vie, où est l'amour, où est la vérité...

Pierre-Louis Coudercy

Roseline



A ne jamais voir le soir, seule au cinéma.

PL

PL

AU CONTRAIRE, IL FAUT LE VOIR, TOUT SEUL, DANS LE NOIR ET AVEC UN SON D'ENFER !!!!


Cool N'en déplaise à notre Roseline.

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